L’objectif général de l’axe 1 est d’étudier la façon dont les connaissances, jugements, croyances, représentations, idéologies, attitudes et pratiques sont socialement construits ou reflètent des processus sociaux.
Les recherches développées dans cet axe s’inscrivent dans une perspective sociale selon laquelle l’individu n’est pas conçu comme une entité isolée, mais comme un individu dont l’activité de perception et de jugement est nécessairement médiatisée par des autrui signifiants. Dans ce sens, les processus socio-cognitifs, émotionnels, identitaires, idéologiques ou de fabrication des connaissances quotidiennes sont traités comme étant insérés dans des contextes sociaux et culturels, historiquement et temporellement situés.
Un des objectifs est donc de saisir les processus d’appropriation et d’élaboration des connaissances et savoirs quotidiens signifiants pour les individus en tant qu’ils sont inscrits dans des groupes. Il s’agit également en se centrant sur l’articulation entre ces savoirs quotidiens et les pratiques sociales des individus, de comprendre leur variété de mise en oeuvre dans le cadre de contextes sociaux divers, notamment dans des situations de rapports de domination.
Un autre aspect de ces recherches se centre plus particulièrement sur les rapports entre processus socio-cognitifs, émotionnels, identitaires et idéologiques et le fonctionnement des relations intergroupes. D’une part, ces travaux examinent l’influence de ces processus sur les relations intergroupes et notamment, le développement d’attitudes et de croyances positives ou négatives à l’égard des intra ou hors-groupes. D’autre part, ces travaux étudient la façon dont ces processus prennent part à l’établissement ou au maintien des relations inégalitaires entre groupes sociaux.
Dans ce sens, les recherches mises en oeuvre dans cet axe portent principalement sur des objets sociaux qui constituent des enjeux de société ou participent aux conflits et polémiques sociales. Ainsi sont abordés des objets aussi divers que les théories conspirationnistes, les processus de manipulation et d’influence, les violences de genre, les processus de domination, les discriminations vécues par les minorités, les risques et en particulier les risques environnementaux (ex. risques côtiers d’érosion et de submersion), le travail, les événements de vie (ex. événements traumatiques, conversion…), l’alimentation et la santé…
L’ensemble des recherches menées dans cet axe se situe donc dans une approche psychosociale de la société contemporaine et vise à produire une réflexion sur la fabrication du lien social et de l’altérité.