Musée Bourdon

Ce stéréoscope, conçu par Wendell Oliver Holmes vers les années 1861, se compose d’une partie où se placent les yeux, comprenant deux prismes à surface convexe.  Les figures sont placées dans un écran coulissant, et maintenues de chaque côté par une barre métallique. Une plaque en bois empêche l’oeil droit de voir la figure gauche, et vis versa. Une poignée de préhension est située sous le corps de l’appareil.
   
La procédure est la suivante: Placer les images sur le support; ajuster la distance des images par translation du support sur la réglette, jusqu’à obtention d’une image stéréoscopique (en relief). Cette dernière est obtenue par la convergence des lignes visuelles, grâce aux lentilles, au delà de la figure. L’écran entre les deux yeux est placé de manière à n’apercevoir que l’image binoculaire. Dans le cas contraire, on apercevrait, en plus de l’image stéréoscopique, les deux images monoculaires non superposées.
 

Benjamin Bourdon dans l’un de ces ouvrages, décrit un procédé utilisé par Rollmann. Il consiste à superposer sur une image, un dessin rouge et un bleu avec une lentilles bleue et une rouge. Rollmann indique avoir obtenu de très bons résultats avec cette méthode. Bourdon souligne que ces images stéréoscopiques en deux couleurs sont parfois appelées des anaglyphes (nom donné pour la première fois par Louis Ducos Du Hauron vers 1890). Ce procédé aura, beaucoup plus tard, son heure de gloire de part son utilisation  dans certaines productions cinématographiques.
 

Sources:
-BOURDON Benjamin, La perception visuelle dans l’espace. PARIS: Schleicher frères, (1902).
-TOULOUSE et PIERON, Technique de psychologie expérimentale ( Tome 1 ).Édition G.DOUIN. PARIS (1911).