Musée Bourdon

Le coffret rectangulaire, décoré de motif en damiers de couleur blanc et marron, renferme des aiguilles en plastique ayant chacune un emplacement défini. Un chiffre correspondant au poids attaché à l’aiguille indique la place de chacune d’elle. Elles se composent d’une pointe et d’un poids, fixé à une petite plaque en plastique. La consigne se trouve résumé sur une étiquette collée à l’intérieur du coffret.
 
Ces aiguilles étaient utilisées dans le cadre de l’étude portant sur les sensations de pressions cutanées. Le procédé consiste en l’appréciation de l’existence d’un contact provoqué par une pression de valeur connue, sur une surface de tégument.
La consigne est la suivante: « Faîtes attention, on vous touchera de temps en temps, le dos du poignet avec quelque chose de très léger. Il est très facile de se tromper et prenez garde de ne répondre Oui que toutes les fois, où vous croirez sentir que l’on vous touche. Vous n’avez qu’à vous laisser aller à vos impressions immédiates ».
 
L’expérimentateur procédait alors ainsi: la face antérieure du poignet du sujet était marquée avec un cercle en caoutchouc ( > 2 mm de diamètre). Le sujet avait les yeux bandés, après que l’expérimentateur ait établi un ordre d’usage des aiguilles. On exerçait ensuite un attouchement sur la  zone délimitée toutes les 10 secondes, sauf 1 fois sur 3 pour pouvoir déceler les éventuelles fraudes. Le sujet était toujours prévenu par le signal « Attention! », et devait signifier s’il avait senti quelque chose.
Si le sujet répondait Oui, on réitérait, ou non, la pression plusieurs fois avec une fréquence irrégulière, afin de déceler une fraude. Si la réponse était constamment correcte, on atteignait le seuil de sensation tactile.
Il est à noter que ce modèle d’aiguille se rapproche des aiguilles haphiesthésimétriques de Toulouse et Vaschide.

 
Source:
-TOULOUSE et PIERON, Technique de psychologie expérimentale (Tome 1).Édition G.DOUIN. PARIS (1911)